Au fil des années, l’étiquetage alimentaire a beaucoup évolué pour respecter des normes imposées. Faisons un zoom sur l’évolution de la relation entre l’acheteur et l’étiquette.

Des consommateurs embarrassés

Une récente étude menée par l’Inra et l‘Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) décrypte le comportement des acheteurs face à l’étiquetage alimentaire. Il en est ressort que dans 21 % des achats, le consommateur n’a même pas regardé l’étiquette du produit. Quand l’acheteur prend le temps de lire les informations fournies, il accorde une priorité au prix dans 35 % des décisions, à l’origine du produit (33 %), à la marque et aux labels (23 à 25 %). L’impact environnemental et la RSE (responsabilité sociale des entreprises) ne sont pris en compte que dans 17 et 13 % des cas. Grosso modo, les consommateurs ne lisent donc pas toutes les informations présentées sur le produit. On comprend bien que l’étiquette comporte une multitude de données : marque, nom, origine, label, certification, informations nutritionnelles, prix, date de péremption, code barre, etc… Difficile pour une femme active de devoir se pencher attentivement sur chaque étiquette avant de choisir, surtout si elle doit faire les provisions de la semaine, voire du mois.

Mais que veulent les consommateurs ?

Toujours dans le cadre de cette étude menée par l’Inra et la CLCV, 97 % du panel représentatif interrogé ont souhaité avoir accès à davantage d’informations présentées d’une manière plus simplifiée. Il s’agit donc d’un véritable dilemme pour les concepteurs d’étiquettes industrielles. Comment caser plus d’informations sur l’emballage sachant que l’acheteur n’en lit que deux ou trois. L’étude a d’autant plus révélé les données supplémentaires désirées par les consommateurs. Premièrement, ils souhaiteraient que l’étiquette mentionne l’usage de produits chimiques dans la composition ou pour la fabrication du produit en question. Deuxièmement, la présence d’OGM doit impérativement être mentionnée. Troisièmement, l’origine des ingrédients est à bien spécifier. Enfin, les consommateurs demandent des informations nutritionnelles plus compréhensibles.

Ce qui a changé pour 2017

L’étiquetage alimentaire est quasiment incontournable dans notre société de consommation. La plupart de nos aliments sont maintenant commercialisés dans des emballages bien étiquetés comportant le nom du produit, la marque, le code barre d’identification (étiqueté généralement avec une étiqueteuse code barre), les informations nutritionnelles, les prix, etc…

Depuis le début de l’année, les industriels français doivent impérativement indiquer l’origine du lait et de la viande sur les produits transformés. Cette mesure a pour objectif la transparence vis-à-vis des consommateurs et la promotion du Made in France.

L’étiquetage industriel aura donc un grand rôle à jouer pour assurer la traçabilité des produits. Un délai de trois mois a été accordé par le ministère de l’Agriculture pour permettre aux entreprises d’écouler les produits anciennement étiquetés. Cette mesure peut donc rassurer les consommateurs soucieux de l’origine des produits même si le système n’est pas infaillible. L’origine n’est effectivement à préciser qu’à partir de 50 % de lait pour un produit laitier et à 8% de viande pour un plat cuisiné. En concoctant un plat avec seulement 7,5 % de viande, l’entreprise n’a donc pas à révéler l’origine de la viande utilisée.


Categories: Economie

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